Domptage de céleri – le steak de céleri-rave teriyaki

Celeri rave sauce teriyakiLe céleri-rave, voilà un drôle de végétal que longtemps je n’ai pas su apprécier. S’il faisait les délices du pot-au-feu de ma mère et de ma soeur, je le boudais -je n’aimais pas sa texture spongieuse lorsqu’il est cuit entier à l’eau. En purée, ça passait un peu mieux. Et en fait, c’est avec de la purée d’amandes blanches qu’elle est la meilleure, entre nous.

Puis vient la révélation du céleri en croûte de sel -divin, mais pas facile pour la cuisine du quotidien (sauf si vous êtes coincé chez vous à 15h en attendant un plombier ou à garder un enfant malade et que vous pensez déjà à votre repas du soir).

En écrivant les panés, j’ai eu l’idée de l’utiliser en tranche épaisse pour remplacer la dinde du cordon-bleu : ça marche très bien. Et c’est alors que l’évidence m’apparut – pas besoin de pilier de Notre Dame en mon cas, je suis une fille simple. La densité de la chair du céleri le rend proche de la viande, de la volaille en fait… Conclusion : pas mal de recettes de viande peuvent donc tout à fait s’y prêter ! CQFD.

Une fois l’analogie trouvée, le reste coulait de source. Voilà une viande qui, ô scandale, ne contient ni cheval, ni trace de… (je m’arrête là, le terrain est glissant et la blague peu goûtée en ce moment).

La rencontre avec la moitié d’un bocal de sauce teriyaki maison d’abord utilisé pour préparer des maquereaux à la japonaise fit le reste, et le résultat fut slurpique.

D’ailleurs, j’ai bien fait attention à prendre la photo la plus dégoulinante possible de sauce, parce que le teriyaki, c’est sexy, crado un peu, sombre, collant, addictif… Absolument pas politiquement correct, et c’est ça qui est bon. La photo ci-dessus n’est donc pas celle d’un ananas rôti aux épices -ça pourrait presque le faire-, mais d’un céleri bio légèrement creux, ce qui ne l’empêcha pas de passer à la casserole. N’oubliez pas la final touch d’un jet de sésame grillé, mais ceci n’a appartenu qu’à nos assiettes…

Steacks de céleri-rave teriyaki
1 beau céleri-rave
Pour la sauce teriyaki
10 cl de sauce soja (lire à ce sujet l’exquis billet de Luna, vous ne verrez plus jamais la sauce soja comme avant)
10 cl de mirin
1 c. à café de gingembre frais râpé
Le jus d’1 orange sanguine
1 c. à soupe de sucre roux (sucre de coco, de palme, cassonnade…)
L’ arrête centrale d’1 maquereau cru (ce qui reste quand vous l’avez fileté) – à défaut quelques copeaux de bonite séchée
1 goutte d’huile de sésame vierge (Emile Noël par exemple, leur sésame toastée est divine)

Pelez le céleri-rave. Découpez-le en tranches épaisses et faites-les cuire à la vapeur 8 à 12 min (selon l’épaisseur et l’âge du céleri).
Pendant ce temps, préparez la sauce.
Faites chauffer l’huile de sésame dans une casserole, et faites-y légèrement griller l’arête de maquereau. Ajoutez ensuite la sauce soja, le mirin, le jus d’orange, le sucre roux et le gingembre râpé. Portez à ébullition, puis baissez le feu et laissez mijoter 5 à 8 min, selon la consistance désirée.Si vous n’aviez pas d’arêtes de maquereau, ajoutez hors du feu les copeaux de bonite, couvrez et laissez infuser.
Préchauffez le grill du four.
Filtrez la sauce teriyaki.
Séchez soigneusement les tranches de céleri et disposez-les dans un plat à four. Badigeonnez-les abondamment de sauce teriyaki.
Faites-les rôtir environ 4 à 5 min sur chaque face, en les arrosant de sauce pour leur éviter de se dessécher.
Si vous n’avez pas utilisé toute la sauce, versez-la dans un bocal et conservez-la 1 semaine au réfrigérateur.

Pour les fans de teriyaki : aubergines teriyaki – sauce teryiaki de Gwyneth au sirop d’agave
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