Comment étaler une pâte à tarte sans rouleau à pâtisserie ?

« Avec une bouteille de verre« , me direz-vous.

Oui, mais si on n’a pas envie de laver ladite bouteille (même si on s’est régalé à la vider), de fariner un plan de travail, de faire le ménage avant/après, bref, si on est pris d’une crise de flemmingite aïgue alors qu’on se trouve dans une demeure hélas sans rouleau à pâtisserie -signe de l’harmonie conjugale des résidents ou de leur non-pratique pâtissière- voici le truc ultime. Le rouler-trancher-écrabouiller.

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Ca consiste à préparer une pâte à tarte (vade retro pâte en rouleau !), la séparer en 2 boudins, puis à trancher les boudins et à répartir les morceaux de pâte dans le moule généreusement beurré. Ne reste ensuite qu’à faire se rejoindre les tranchettes avec la paume de la main, en appuyant soigneusement sur les bords afin de faire  remonter le plus possible la pâte et d’avoir une tarte qui se démoulera bien et dont les bords ne flancheront pas.

Ca a l’air compliqué dit comme ça, alors quelques images seront plus explicites. Ca mériterait presque un .gif animé, des paillettes sur le curseur de la souris et du Andrea Boccelli en fond musical,  mais je vais m’abstenir.

Si  vous n’avez pas sous la main de bonne recette de pâte à tarte pour tarte aux fruits, voici la mienne, éprouvée à maintes reprises cet été. Légèrement sucrée, avec de la poudre d’amande pour absorber légèrement le jus, et pas trop grasse grâce aux petits-suisses, déjà employés ici, son petit côté brioché me convient parfaitement. Surtout, elle supporte de ne pas être étalée trop finement, elle a un petit côté rustique pas mal du tout.
Si j’aime beaucoup faire la pâte, la répartition des fruits sur la pâte avec régularité géométrique a toujours eu le don de m’ennuyer ferme. Certainement une histoire de géométrie dans l’espace. Par chance, c’est un art que mon amoureux maîtrise plus que bien. Alors, quand on ne fait pas ensemble de merveilleux enfants, on fait des tartes….

J’aurais dû mettre sur cette tarte une bougie pour fêter les 6 ans de ce blog. Six ans ! Je me souviens encore de la terrible chaise à roulettes et de l’ennui suintant du bureau du 8ème arrondissement où je gagnais ma vie, au département « Communication » d’une grande entreprise côtée qui n’avait rien à voir avec la cuisine.
Si j’avais su tout* ce que ce blog m’amènerait… et bien, je crois que j’aurai pas eu un peu peur en appuyant sur le bouton « publier ». Heureusement que l’inconscience de ma jeunesse et le plaisir d’avoir des lecteurs ont fait tout le travail… Qu’ils en soient plus que remerciés.

*des amis, des amies, des ennemis, des piges, une reconversion, quelques emmerdes, des traces de farine sur l’appareil photo et beaucoup de rires.

Pâte à tarte sucrée
Pour une grande tarte de 26 cm (il vous restera un peu de pâte pour croisillons ou pour faire une tartelette)
280 g de farine T55
50 g de poudre d’amandes
50 g de sucre en poudre
2 petits-suisses au lait entier (soit 120 g)
125 g de beurre demi-sel bien mou
1 oeuf entier

Mélanger farine, sucre et poudre d’amandes. Faire un puits et y déposer le beurre et les petits-suisses, avec le petit-lait. Mélanger avec les mains, jusqu’à obtenir une pâte sableuse. Battre l’oeuf dans un bol, en verser une partie dans la pâte, la travailler jusqu’à ce qu’elle forme une boule. Vous n’aurez peut-être pas besoin de tout l’oeuf  : ajoutez-le progressivement, il faut en mettre juste assez pour pouvoir obtenir une pâte ferme.
S’il vous en reste, vous vous en servirez pour dorer les bords de votre tarte, rien ne se perd !
Etaler assez épais (au moins 7 mm), et cuire votre tarte au moins 30 min à 190°.
Si vous n’avez pas de petits-suisses, utilisez du fromage blanc, de la faisselle ou du yaourt à la grecque. Selon leur taux d’humidité, vous n’aurez peut-être pas besoin d’ajouter l’oeuf pour obtenir une boule de pâte, ou bien vous devrez ajouter de la farine…

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