Coucou, fait le coucou de Rennes (mijoté à l’abricot et au romarin)

Mon volailler s’appelle Marcel* -yes, comme Proust, trop classe -voilà pour l’étalage de ma vie privée.
En passant devant lui samedi dernier, alors que mon magnifique caddy était déjà plein à ras bord (vous savez, le caddy offert en même temps que le sac de mes rêves, histoire de compenser), je tombai en pâmoison devant l’étiquette posée sur une bien jolie poulette : Coucou de Rennes, qu’elle disait.

Fichtre ! Si ma mémoire ne me joue pas de tour, j’ai lu il y a bien longtemps quelque chose dans un bon vieux Régal qui disait que ce poulet était un sacré bon poulet, dûment estampillé Slow Food.

Après un tour de manège et mûre réflexion-12 euros le kilo-, tant pis, je ne résistai pas à l’attrait du coucou, histoire de chanter allègrement sur le chemin du retour une chanson enfantine d’un coup hilarante.

Faisant partie du club des cuiseuses de poulet en Romertopf , instrument que je dois encore à ma belle-mère (décidément…), le choix s’imposa vite.

3h à 150°, et le meilleur jus de volaille que j’ai jamais goûté. Bye bye chapon, poulet pattes noires et autres volatiles : le coucou vous a supplanté, avec son goût de noisette et sa chair à la fois ferme et fondante.

Coucou de Rennes à l’abricot et au romarin

1 coucou de Rennes
6 abricots frais
6 abricots secs
1 citron bio
2 gousses d’ail
3 branches de romarin

Faites tremper votre Romertopf dans l’eau froide.
Hachez les abricots secs, lavez et couper les abricots en oreillons en les dénoyautant.
Coupez le citron en 4. Farcissez le coucou avec les gousses d’ail en chemise, le citron et les abricots secs, ainsi qu’une branche de romarin hachée.
Déposez le coucou dans la Romertopf (ce qui n’en fait pas pour autant un coucou suisse, que les choses soient claires). Huilez-le très légèrement d’huile d’olive, et piquez-le de brindilles de romarin.
Entourez des oreillons d’abricots. Fermez la cocotte en terre et mettez la au four non préchauffé à 150° pendant au moins 3h.
Ouvrez, humez, régalez-vous.

* Vous trouverez Marcel au Marché Saint Quentin, 85 bis boulevardd Magenta dans le 10ème arrondissement de Paris. Le plus grand marché couvert de la ville, soit-dit en passant, alors pour le trouver suivez le guide :
cherchez les mômes qui se battent pour monter sur une pauvre voiture bleue automatisée, jetez un oeil vers le café pur 70′, les coucous seront juste à côté.
Les coucous sont également passés par le 14ème arrondissement, j’en ai vu tout à l’heure à 14,5 e le kilo chez Hugo Desnoyers...

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