Pâte à tarte magique (la Suisse n’est pas neutre)

La tarte salée est l’amie de la ménagère pressée : prête en 10 mn, cuite en 35 mn, permet de mettre plein de légumes dedans, supporte toutes les dérives de notre imagination -et de nos placards. Si la garniture est toujours marrante (bien que j’ai une prédilection pour les variations sur la ricotta) , le fond de pâte est souvent expédié.
Bien sûr, on a souvent notre amie Herta au fond du frigo. Pratique pour les jours de grande bourre, elle a néanmoins une petite acidité qui ne m’a jamais semblée naturelle (à en lire les emballages, je constate qu’il y a toujours du vinaigre dedans, or, qui met du vinaigre dans sa pâte à tarte) ?
Faire la pâte brisée soit-même, j’ai beaucoup donné, surtout en cours d’EMT, pour un résultat sympa, mais ça ne m’amusait guère. La prof d’EMT tenait à la faire à la margarine, je la soupçonne d’avoir dégoûté des dizaines d’élèves de faire la cuisine, et encore plus la pâte à tarte.

Jusqu’à ce que je découvre les merveilleuses variations de pâte grâce au fromage blanc et aux petits-suisses.

Commencons par nos amis suisses, voulez-vous ?

Ma maman mange tous les matins des petits-suisses (sa recette de petit déj = 50% de sucre, 50% de petits-suisses les plus gras possibles. Et elle est longiligne, y’a pas de justice !).
Quand elle vient à Paris, j’en mets dans mon frigo, en essayant de calculer le nombre de petits-suisses pour le nombre de matins où elle sera là. Et quand elle s’en va, parfois, il en reste : et qu’en faire ???
C’est donc munie de 4 malheureux petits-suisses restants que j’ai échoué sur le forum de Super Toinette où l’on me conseillait -ce devait déjà être Mercotte à l’époque- d’en faire une pâte à tarte.

La recette est simplissime : même poids de beurre que de petits suisses, le double en farine. Une pincée de sel. Mou le beurre, bien sûr. Un peu d’huile de coude. Et au froid une heure.

Au résultat, une pâte mi-brisée mi-feuilletée, qui s’étale bien, qui cuit vite, devient croquante et fine. Et on ne la fait pas à Bricol’Boy, ça lui a même fait aimer les tartes salées, dont il n’était pas grand fan.

Les variantes : j’aime beaucoup faire moitié farine blanche moitié farine complète; la variation de gras des petits-suisses est sympa aussi, je préfère la faire avec des demi-écrémés. Enfin, notez que c’est une pâte parfaite pour cuire sur plaque, sur une feuille anti-adhésive, avec un cercle.

Maintenant, quand il y a un pack de petits-suisses au frigo, Bricol’Boy sait que ce n’est pas parce que sa belle-mère vient nous voir pour quelques jours. Mais parce qu’il ne va pas tarder à prendre une tarte (ah ah ah, au figuré bien sûr) .. ou que je vais alimenter le congélo en pâtons pour les jours de dèche !

<prochain épisode, la pâte express à l’huile et au fromage blanc>

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