Claus, l’ami du petit déjeuner

Chez ClausEn sortant d’une interview, je profitais la semaine dernière pour pousser passage Véro Dodat -les passages parisiens, c’est toujours plus fort que moi, vieille étudiante aragonisante et surrannée-surréaliste que je suis- histoire de téléphoner tranquille en reluquant les Louboutin toujours trop hautes pour moi, mais si charmantes dans leur vitrine.

Sérendipité aidant, je me suis trouvée nez à nez avec une boutique en travaux, qui forcément m’arrêta (non, ce n’est pas mon côté Valérie Domidot qui a parlé) : « CLAUS, petit déjeuner« . Une visite au culot en avant-première, un accueil charmant parmi les poussières du chantier, et un coup de coeur pour ce concept intelligent qui manquait à Paris : un resto-salon de thé dédié au petit déjeuner sous toutes ses formes.

 

Muesli de chez ClausLéger, copieux, à la carte, muesli, gâteaux ou salades de fruits, rapide ou version brunch, on pourra même bientôt se le faire livrer : en voilà une bonne idée ! Même si se ramener le premier jour de l’ouverture n’est pas toujours une solution (rapport aux peintures qui sèchent et aux équipes en rodage), ouf, ma première intuition était la bonne : enfin une alternative souriante à Rose Bakery !

Cake au chocolat ou aux fruits, scones moelleux, viennoiseries et kouglopfs (from Kayser), c’est léger et sans prétention. Mini plats salés (club sandwich, toasts oeufs brouillés-crevettes), oeufs en vedette (à la coque, en omelette…), plaisirs sucrés (sablé breton-framboises, riz au lait), il y en a pour tous les goûts, sans trop alourdir la note (compter environ 15 euros pour un petit déj de compétition). De petits plaisirs niveaux boisson : chocolat blanc à boire, jus de tomates ultra frais (c’est si rare…), et un coup de coeur pour les laitages, ce jour-là un délicat yaourt sentcha-menthe et une ricotta  miel-noix italianissime. Plus que le petit déjeuner, c’est une dînette légère qui est proposée, quand on ne sait pas trop ce dont on a envie, quand on n’a pas encore déjeuné alors qu’il est déjà 14h15 (suivez mon regard).

Un bon signe, c’est que la carte est courte. On pourrait certes lui reprocher de ne pas retrouver toutes les variétés d’oeufs possibles (et le mollet ? et le cocotte ?), ni une liste de smoothie longue comme le bras (on n’est pas chez Starbucks, quoi). L’hyperchoix est souvent signe de manque de parti-pris, de large ratissage du consommateur. Ici, la carte est datée du jour : si l’on y trouve des basics (comme le muesli Claus, préparé la veille, fruité et goûteux à souhait), je peux parier qu’elle va souvent changer.

Biscottes allemandesClaus -qui longtemps travailla dans la mode- est allemand. Je l’avais deviné en voyant ces biscottes, introuvables à Paris, même chez Tante Emma. Quelques indices vous le signalent : les Zwei Eier im Glas à la carte (oeufs mollets vidés dans un verre, servis avec du poivre et de la ciboulette), les multiples bocaux gorgés de pétales de céréales et de flocons bio…

Sur les étagères -car c’est aussi une épicerie- du bon et du bio : pâtes à tartiner Oorain, sirops de Liège, granolas bio variés, un bon choix joliment mis en valeur par le plafonnier multi-ampoules qui marquera les fans de déco.

A venir : des pancakes danois, plus de petits plats salés types soupes et salades -car l’idée c’est de pouvoir grignoter à toute heure de la journée un repas que l’on se composerait comme chez soi à la carte, plus un Frühstück qu’un brunch dans l’idée. Et ça va nous changer des pancakes…

Alors longue vie à Claus, le nouvel ami du petit déjeuner !

CLAUS
14 rue Jean-Jacques Rousseau
Paris 1er
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