Cours de cuisine chez Jean
Avant d’ouvrir ce blog, j’étais déjà aller dîner Chez Jean, et je dois dire que cela m’avait beaucoup plu.
La cuisine y était d’une inventivité redoutable et surtout, on voyait que le chez, Benoît Bordier, s’amusait comme un petit fou.
Bricol’boy avait notamment mangé un délicieux et humoristique « Monsieur Cochon », à savoir une poitrine de porc aux carottes, aux abricots, au citron et à la sauge. Je m’étais pourléchée les babines d’une terrine de poireaux au foie gras magnifique de fraîcheur de de simplicité. Quant au dessert, y’avait du répondant : des pamplemousses, du pop-corn, du milk-shake, tout un jeu de textures et de saveurs.
J’ai une théorie sur les chefs : s’il s’amuse dans sa cuisine, ça se sent illico dans l’assiette, tout est plus léger, plus enlevé, plus croquant… C’est même devenu un code entre nous : il suffit qu’on se dise en soupirant, « tiens, y’a quelqu’un qui s’ennuie en cuisine là… »pour signifier que le dîner est à côté de la plaque.
Aussi, quand j’ai su qu’ils organisaient des sessions de cours de cuisine, j’ai sauté sur mon téléphone et réservé une place pour la session de mai, qui avait pour thème « les tapas ».
Il faisait très beau ce samedi sur Paris, aussi cela avait fait partir en week- pas mal de monde, pour mon bonheur : on était … 2 élèves.
A l’heure où l’on peut regarder Cyril Lignac sur M6, j’ai trouvé ça encore mieux d’être 5 dans une cuisine à regarder les expériences du chef. On a beaucoup ri. Et beaucoup appris. Et pis tout goûté !
Les tapas préparées furent :
– Pizza liquide : une variation sur le gaspacho, enfin sur le jus de tomate pourrait-on dire, qui reconstitue réellement le goût de la pizza dans une forme ludique.
– Chèvre aux cacahuètes et Pacific :
franchement, la goutte de Pacific avec le chèvre est un trait de génie, l’accord est délicieux et il est impossible de dire que c’est l’anis qui donne ce relief au chèvre frais !
– Chèvre et sucrine à l’huile de gambas, riz soufflé : une trempette fort agréable, dans une huile home made qui fait toute la différence.
– Apéricube : sardine et kiri au curry, basilic. Des rillettes fastoches servies entre deux
feuilles de phyllo coupées en carré. Très joli, très simple.
– Merguez et pistaches au kiri : là encore une trempette de moelleux-croquant, le kiri adoucit bien le feu de la merguez.
– Brochettes champignons et groseilles, gingembre-estragon et cacahuètes
: peut être le tapas que j’ai préféré. C’était vraiment bon. Dans ces cas-là, pas la peine d’en dire plus.
– Tartare de gambas, cresson-cardamome : euh, mon deuxième préféré de la
matinée ! Avec là encore une huile parfumée maison à la cardamome, très
intéressante.
– Aubergine et boudin, câpres et menthe : une sorte de caviar d’aubergines relevé, avec des morceaux non pas de boudin mais d’andouille. Je ne suis pas assez fan de câpres et d’aubergines pour juger, mais je pense que c’est un plat plus masculin que féminin !
– Betterave tonic et fourme d’Ambert : triple joker, uniquement des produits que je déteste, à savoir… la betterave, le Schweppes et un fromage bleu. Néanmoins, après avoir prévenu que j’allais faire moultes grimaces, j’ai tenu à goûter le « betterave tonic » : betterave mixé avec du Schweppes. Franchement, si on aime la betterave, c’est top, parce que la betterave a d’un coup un parfum de terre qui vous assaille dès que vous mettez le nez au-dessus du verre.
La quinine exhale le côté tellurique et le renforce terriblement, vous avez de la betterave à 200%. Ma voisine qui adorait la betterave était aux anges, le chef mort de rire en voyant ma tête, et moi stoïque en disant : « faut tout goûter dans la vie, mais on est pas forcé de tout aimer ! »
– Guacamole à la coriandre, granité Orangina : tout est dans le titre. A manger vite, avant que le granité ne fonde.
Plus plein de trucs et astuces et d’expériences sympatiques…
Prochaine session, le 25 juin : barbecues et pique-niques. Si je ne suis pas en train d’accoucher, je devrais y être !
Jean
8 rue Saint Lazare
75009 Paris
01 48 78 62 73
De 12h à 14h et de 20h à 22h30, pour déjeuner et dîner, du lundi au vendredi.
Cours de cuisine 1 samedi par mois, de 10 à 13h. Ont déjà été traités : le
foie gras, le chocolat, la St Jacques… Miam !
Compter 45 euros la matinée de délices.