En cas de besoin de réconfort, je recommande…
La vie nous a un peu malmenés ces derniers temps avec Bricol’Boy. Sans faire ma princesse, nous avons vécu des moments pas très drôles, et il faut bien le dire, cela m’a coupé l’envie de cuisiner, d’où mon absence temporaire –z’avez quand même remarqué, dites…
Vous avez finalement l’habitude que ce blog ne soit pas très régulier, un peu en pointillés, exactement comme son auteure. Il y a un personnage qui me touche beaucoup dans Harry dans tous ses états : le comédien, interprété par Robin Williams, qui a le malheur de devenir flou lorsqu’il passe devant la caméra. Et bien voilà, en ce moment, nous sommes flous, mais cela va passer…
Il a quand même bien fallu nourrir la maisonnée, et j’ai puisé à gauche et à droite du réconfort en barre…
Je déroge à ma règle éditoriale tacite qui est « je laisse un commentaire sur le blog de la personne dont je fais la recette plutôt que de la republier, faut pas pousser quoi », histoire de remercier au passage les auteures de ces soutiens merveilleux.
Voici une petite sélection 100% toute douce, remonte moral et facile à faire :
Chaque fois que j’ai fait une recette de chez elle, ça a été un hit : le cake au café, les sablés à la cardamome (oh mon Dieu), et là, elle m’a ENFIN fait comprendre le génie de la brique en terre. Bravo. Et merveille pour les flemmasses, y’a qu’à tout balancer dans la cocotte et mettre au four pas préchauffé. Merveilleux quand on veut mettre les pieds sous la table.
Dans une autre vie, je veux bien embaucher Fred comme cuisinière particulière, le jour où l’on aura gagné à l’Euromillions (ou inventé quelque chose de révolutionnaire, genre le nylon, le bouillon cube, la pénicilline, la péridurale ou le lait concentré).
Info pratique : sachez que les baignoires pour bébé ont la taille parfaite pour faire tremper votre Romertof, et sont beaucoup moins remuantes que les nourrissons (mais elles, elles préfèrent l’eau froide).
Il est bizarre de se rendre compte que Hélène du merveilleux Mon Blog de Filles fut un pillier de Marmiton, alors qu’elle ne se nourrit (presque) que de saucisson. Le jour où j’ai tilté que ZE recette parfaite venait de chez elle, waouh, total respect. Et j’ai vu ensuite que Mercotte était également d’accord.
J’ai pas pu résister à faire une variation : à la pâte de pistache. Très anaikienne. Puis au praliné. Pas dégeu mais sans intérêt. Les variations sont sympathiques mais la pistache fait un effet chimique étrange dans la pâte qui gonfle démesurément et fait songer à un champignon atomique débordant joyeusement du moule qui n’en peut mais.
Mon secret pour des cannelés réconfortants: la dose de rhum. Faut y aller fort, vraiment très fort, de toute façon, à la cuisson, l’alcool s’évapore, reste le parfum. Hips.
Après le bouquin sur le chocolat je peux le dire : mon gâteau au chocolat préféré, c’est le gâteau de Jacqueline. Rien à faire, j’y reviens, j’y reviens non stop. Parfois les jours de folie je fais le célèbre Bellevue de Felder, mais vraiment parce qu’il faut changer.
J’ai fini quand même par me laisser tenter par le fondant Pierre Hermé, parce que les 250 g de sucre du fondant de Nathalie de Trish Deseine me font très peur.
A force de bosser avec des diététiciennes, j’ai développé un blocage : je suis incapable de faire un gâteau contenant plus de 200 g de beurre et/ou de sucre. Cette maladie bizarre (les auteurs du Baleinié devraient s’y pencher) m’empêche par exemple de faire du kouign amman. Ou les brioches à mourir qui sont chez Fred, toujours. Je pense aux artères, au coeur de mes invités, et je bloque, je peux pas leur faire ça, et conclusion : ils mangent des panna cotta, des gateaux sans beurre (et ils doivent rêver de sauce hollandaise après).
Donc, j’ai enfin vaincu un tabou en passant une plaquette de beurre complète (si si, il n’en restait pas un poil, un gramme, nibe, nada) dans ce malheureux gâteau, que tous ont trouvé très bon, mais moi… Ben… comment dire ? Un peu lourd, un peu trop sucré.
Enfin, les foules ont été réconfortées, vu le froid polaire de ces derniers jours, ce supplément calorique a été le bienvenu.
Je n’aime pas les glaces aux jaunes d’oeuf, la crème anglaise m’ennuie terriblement, pourtant, je sais la faire -avec un thermomètre, ça me rassure, OK, je suis psycho-rigide. Donc, je turbine allègrement des sorbets, du yaourt, du fromage blanc, de la crème fleurette… Et j’ai cherché déséspérement une recette sans oeufs, ouf, bonheur, on m’avait entendu de l’autre côté de l’Océan.
Quelques variations tout de même (amis du bio, bonjour) : du sirop de riz à la place du sirop de maïs (mais du miel aurait été parfait) ; et en plus du praliné detoutien, deux bonnes cuillères à soupe de pâte de noisettes sans sucre histoire de doper tout cela.
On a failli se battre pour finir la sorbetière et on s’est léché les doigts. Merci Bichonne de m’avoir évité de finir mon praliné à la petite cuillère (si, si, c’est possible, et c’est pas gras du tout, non, c’est plus light que le nutella puisqu’il n’y a pas de chocolat 😉
Promis, ma prochaine recette vous fera pleurer un bon coup, mais pas à cause de nos soucis, promis !
Et je vous dirai ce que j’ai fait avec les blancs d’oeufs restant des délicieux cannelés d’Hélène.
Bref, je reprends doucement le collier d’Ester Kitchen…