Double Blog Appétit : pintade à l’orange et au chou coeur-de-boeuf / gnocchi tendres aux deux chous

 

J’aurai pu imaginer des choux à la crème : la pâte à chou, c’est pas cruciférique, mais y’a le nom, et dans la crème, y’a des oeufs non ?

Ou encore, des nids de quelque chose garnis de belles lanières de choucroute : ça marche aussi ? Ou faire ma choucroute moi-même ? (zut, je n’ai plus de place pour une barrique à choucroute dans la cuisine, c’est pour ça qu’on déménage non ?)

Ou bien, prendre le bébé d’une animatrice blonde de TF1 : le petit chou d’une dinde ? Naaaaaaaaan ! Mauvais esprit !

Pourtant, j’ai fait simple, très simple, pas envie d’esbrouffe sur des produits si simple et si terroir. Ca, c’est le gastronomiquement correct pour « peu d’inspiration ». Mais j’ai un mot d’excuse !

Je ne suis pas fan de chou, qui a pourtant bercé mon enfance (au point de taquiner ma mère en lui demandant si elle était polonaise).Mais par un joyeux tour du sort, mon petit chou à moi est très fan de chou : il bat des bras face à une purée de romanesco et c’est l’éclate avec du chou-fleur… Donc, désormais, ça sent souvent le chou à la maison, les créateurs de Blog Appétit ont dû le sentir !

J’avais pris de l’avance, la première recette que je vous propose a été faite fin janvier.

Voici donc une interprétation simple et bête de la pintade au chou.
La pintade est fermière mais le chou, lui, est pointu. Pointu, « sharp« , comme dirait Cantona, de l’espèce Coeur-de-Boeuf, que j’affectionne particulièrement (enfin, plus que les autres).

 

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Pointu, viril, et surtout, délicat en goût.

Avec une simple pintade rôtie, un peu sophistiquée par une orange dans le derrière (coupée en deux quand même, pauvre pintade) :

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Le couvercle de la magic cocotte, et hop, une petite heure de cuisson à doux couvert…

Quelques pommes de terres brossées pour accompagner les parfums de la pintade,du chou et de l’orange…

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Le problème avec ce chou, c’est qu’il ne reste pas grand chose à la fin, un souvenir de son parfum… mais bien suffisant pour moi.

La recette est si basique qu’elle ne nécessite finalement pas un roman : frotter la pintade de jus d’orange, couper une 1/2 orange en quart et la fourrer dans le croupion de la pintade. Peler et hacher deux belles échalotes, laver et hacher grossièrement un chou coeur de boeuf, brosser des patates grenades. Faire dorer la pintade. L’ôter de la cocotte, faire rôtir échalotes et chou. Déposer la pintade sur son lit de chou, mollement affalée. Assaisonner, ajouter le zeste de l’orange, un fond de vin blanc ou de bouillon, couvrir et laisser cuire 20 mn. Au bout de ce temps, ajouter les pommes de terre. Couvrir et laisser cuire encore au moins 30 mn. Remuez souvent !

Bon, j’aurais pu m’en tenir là, mais hier soir, j’ai fait une recette dont je me suis rendue compte a posteriori qu’elle répondait aux critères !
De simples gnocchi de pommes de terre, enrichis d’un jaune d’oeuf (et la voilà ma volaille, même en devenir), sautés avec diverses parties de divers choux. Et tout le sport blog appétien était là : j’ai utilisé mon ami le chou-rave (vert pour cette fois), avec ses feuilles délicieuses, meilleures que des épinards ; et son coeur coupé en fines lamelles ; quand à la crème enrobant l’ensemble, c’était le pied de brocoli râpés… les florettes ayant fini dans l’estomac de Bébé ravi de l’aubaine.

Un vrai plat de récup’, avec feuilles, bulbe et pied de chou : tout bon et tout vert comme le printemps !

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Pour les gnocchi, vous savez tous les faire : purée de pommes de terre farineuses, farine, muscade, sel, et ce coup-ci un jaune d’oeuf (mais je préfère sans). Faites les cuire à l’eau bouillante salée pendant que vous préparez à côté la garniture dans un wok, garniture composée des feuilles de chou-rave soigneusement émincées, d’une échalote grise, de pétales de chou-rave. Laisser cuire doucement 5 mn dans l’huile d’olive (le temps que l’eau des gnocchi commence à bouillir). Pendant ce temps, râpez les pieds des brocolis (ce qui n’est pas un job de pédicure pour autant ce jeu de mot est affligeant) et ajoutez-les dans la poêle, comme de gracieux confetti. Profitez-en pour plonger les gnocchi dans leur jacuzzi, armez-vous d’une écumoire et quand ils remontent, c’est qu’ils sont cuits : hop, dans la poêle, où ils achèvent tranquillou leur mélange avec les choux. Faire un peu griller sans coller (c’est délicat, une histoire de poêle), ajouter quelques cajous écrasées qui passaient par là (pensez alors à Cléa qui les aime tant), un filet d’huile d’olive, et MIAM !!!!!

Je sais que je devrais manger du chou plus souvent, je m’y mets doucement. D’ailleurs je commence mon coming out : je partage mon bureau avec une spécialiste en nutrition qui fit sa thèse sur…les choux. Sa conclusion ? Ils sont tous fantastiques pour la santé, notamment pour lutter contre le cancer.
Mais malheureusement, quand on lui demande s’il y en a un plus efficace qu’un autre, la réponse est : il faut manger un peu de tous les choux !
Donc, rutabagas, chou-rave, chou-fleur, romanesco, brocoli, chou-fleur violet graffiti, coeur de boeuf, chou rouge, chou vert, chou chinois : le chou, c’est bon pour la santé, faut en manger…

Et j’espère que les autres blog appétiens seront meilleurs que moi pour montrer aussi que c’est parce que c’est bon qu’il faut en manger !

Bref, vous l’avez compris, je suis pas très fière de moi sur ce Blog Appétit, un peu fait à la va-vite…avec le fond du placard et du frigo !

 

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