Délice, sans amour ni orgue…
Le premier numéro de la revue Délice est disponible en kiosque depuis samedi.
Ce que j’ai aimé :
- la couverture et les accroches de couverture,
- les photos, relativement intéressantes et un peu originales,
- le cahier en anglais à la fin (un peu Nova dans l’idée mais bon…),
- en fait, ce que j’ai préféré, c’est le sous-titre de la couv’ : « Cuisiner rend heureux »
Ce que je n’ai pas du tout aimé :
- Le prix : 5 euros quand même !
- Le papier, parce que pour 5 euros, on s’attend à avoir plus beau, moins cheap,
- Le positionnement un peu bâtard entre art de vivre et gastronomie,
- La maquette globalement confuse, avec un repérage difficile (OK, je suis assez difficile sur ce point là ),
- Un petit hiatus éditorial bien énervant : l’article sur les cours de cuisine mentionne celui de Alba Pezone (qui a l’air très bien au demeurant) et ô surprise ! celle-ci a signé plusieurs articles (d’ailleurs les mieux écrits du magazine) dans ce même numéro… Une mention du genre « Notre collaboratrice Alba Pezone fait également… » aurait été le bienvenu, sinon cela a un parfum de publi-reportage déguisé qui me hérisse, et rend méfiant quant aux autres articles…
- Les perles du supplément « Vin au féminin » (Scally,
si tu le veux, je te l’envoie…), je ne résiste pas au plaisir de vous
en citer une : « (à propos des femmes exerçant des métiers du vin) Cet engagement n’est plus perçu comme une transgression : elle doit être comprise comme une évolution logique des moeurs. Il ne semble pas, en outre, que ces femmes aient eu à ferrailler contre l’hydre sexiste« . Ou encore : « (…) La question de la féminité du vin reste posée. Il faudrait que ces femmes fassent un vin qui leur ressemble, ce qui n’est pas toujours le cas. »
En même temps, je reconnais que le sujet est difficile à traiter…
mais le voir partout commence à m’énerver, ça me fait penser au port du
pantalon autorisé aux femmes : maintenant, en plus, elles peuvent boire
du vin, et en acheter ! Il faut bien les séduire, vu la perte de vitesse du marché…
A vous de voir ! Mais pour 5 euros, vous avez : une grande soupe Cojean, 2 Librio et demi, 2 expressos à Paris, 1 kilo de cacahuètes, du tip top chocolat, un paquet de clopes… autant de petites choses qui devraient vous apporter plus de plaisir.