L’ail noir d’Aomori

Loukoum avait trouvé, François Simon a démonté la filière, le Cookie était perplexe, et nous, nous l’avons goûté.

L’ail noir d’Aomori est de l’ail confit dans de l’eau de mer pendant 1 mois. Je n’en sais guère plus, si ce n’est que l’ail produit à Aomori est la rolls des aulx japonais : un peu leur ail rose de Lautrec, j’ai l’impression. Leurs gousses sont particulièrement impressionnantes, dans le genre maousse charnues.

La tête est assez souple sous le doigt, l’odeur étonnamment douce. Les caïeux sont noirs comme des morceaux de charbon, légèrement perlés. La texture est ferme -il se découpe facilement en lamelles. Sans aller jusqu’à le déguster comme un fruit sec, il est légèrement sucré et fondant, très agréable : nous l’avons goûté sur un poisson, et également avec des champignons (des pleurotes du panicaut pour être exacte, dites aussi eryngi, pas bonnes pour la facture carbone du tout). Sans le savoir, nous avons pour sûr fait le plein de nutriments magiques pour l’année 2009.
Il semble exister plusieurs techniques pour produire cet ail noir, et les imitations sont nombreuses car on le pare de vertus (et pas uniquement liées à la chasse aux vampires). Je n’ai pas tenté un black aïoli mais l’idée me fait déjà sourire.

Cet ail noir d’Aomori existe également enrobé dans du chocolat mais il va falloir envisager un séjour au Japon pour en avoir le coeur net (hélas pas prévu pour le moment, mais si un mécène se fait connaître, qu’il n’hésite pas), et un autre cadeau pour la Saint Valentin.

J’ai déniché cette petite curiosité au Salon Saveurs sur le stand de Nishikidori Market qui regorgeait de produits à faire tourner la tête aux japonistas. Leur site avait ouvert deux jours avant et on ne savait plus où donner de la papille. J’ai résisté héroïquement aux cristaux de sauce soja (de la sauce soja à saupoudrer comme du sel, qui croustille…) et à la marmelade de amanatsu (le yuzu, c’est presque fastoche à trouver à côté… le comble du luxe et de la foodisterie).

Pourtant au rayon jap’ à Paris, on n’a pas à se plaindre. Kioko bien sûr pour le tout venant, et pas très loin  le sublime Issé Workshop. Chez Issé, il y a du miso à tomber par terre (du miso blanc si doux qu’on le mange comme du nutella), des jus de yuzu produits par des arbres vieux de 100 ans, des vinaigres de prune terribles, des sauces soja (il y en a une aromatisée au yuzu que j’utilise au compte-goutte) les meilleurs sakés de Paris… Prenez garde, votre carte bleue va fondre de plaisir !

C’est pas tout : j’ai des crédits carbone à aller acheter de ce pas pour tous ces produits d’exports. Au fait, quelqu’un a-t-il déjà fabriqué sa sauce soja maison ? Ca m’intéresse au moins autant que les aulx exquis du bout du monde.

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Ail noir d’Aomori
6,5 euros, en vente sur Nishikidori Market
Workshop Issé
11 bis rue Saint Augustin
75002 Paris
Vente en ligne

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