Cinq choses à manger avant de mourir

Comme d’hab’, trois trains de retard, alors que l‘innénarable Jacqueline m’y a convié il y a plus d’un mois… Au moins, ça m’a laissé le temps d’y réfléchir, le plus dur a été d’en éliminer de la liste.

– Des beignets d’anémone de mer

Je n’en ai mangé qu’une fois dans ma vie et j’en ai encore le parfum de la bouche : une nuage iodé et croustillant, aussi délicat qu’un tempura d’écume de mer.

ANEMONE1

Futur beignet (qui l’ignore)
Source : www.biotop.be

J’avais 5 ans, nous étions en Sicile et avec ma grande soeur, nous nous étions fait piquer douloureusement par ces charmantes bébêtes planquées dans un rocher. Ni une ni deux, la mamma a relevé ses jupes, est allé attraper ces bêtes, et après les avoir fait dégorger au vinaigre, nous les a servi au dîner.
J’ai eu beaucoup moins mal après et j’ai envisagé ensuite sous un autre angle ce qui pouvait ou non se manger. L’été suivant, j’attrapais les crevettes à main nue et m’empressais de les décapiter et de les croquer crues. Déjà j’anticipais la mode du sushi (au grand dam de ma mère).

– De la mousse au chocolat faite par mon amie Iana
Elle a beau dire qu’elle n’y met que des oeufs, du chocolat et un peu de beurre, je ne la crois pas, ou alors cette fille est une fée (j’ai d’autres indices en ce sens). Depuis qu’elle est à Londres, elle me manque (Iana, bien sûr, et un peu sa mousse au chocolat aussi…)

– Un pigeonneau préparé comme aux Ambassadeurs
La meilleure viande jamais mangée de ma vie, tendre, fondante. Certes, c’est de la viande étoilée, de luxe, la réponse est snob, mais j’assume. Vraiment, doux et fondant, avec un goût fin, et pas un os. J’ai eu en le mangeant une pensée pour le cuistot qui devait désosser 20 pigeonneaux dans la journée. Et je me suis dis que finalement, travailler en cuisine, c’était pas fait pour moi.

– Des tomates anciennes de chez Joël Thiébault

Ce n’est pas un mystère, j’aime les légumes, j’aime les légumes de Joël, mais tomates ou carottes, j’ai hésité. Je vous ai trop parlé de carottes, alors pour changer voici quelques tomates (j’espère que ça fera plaisir à Estelle).


P1020388

– Des sushis faits par mon fiancé

Vous savez quoi ? Il fait très bien la cuisine, et en plus, les trucs compliqués pour lesquels je n’ai pas de patience. Un jour, j’ai eu des sushis pour ma fête. Le riz était parfait et le roulottage du maki admirable. Et les assiettes sur lequel c’était servi étaient mon cadeau.

p1010158

Conclusion, ceci est un vulgaire appel du pied pour qu’il m’en refasse (tous les moyens sont bons).

J’ai donc posé la même question à Bricol’Boy qui en premier m’a répondu : “Du caviar, mais à la louche, pour savoir ce que ça fait d’avoir cette quantité là qui croque dans la bouche.�? Bon, je vais y penser, si je gagne au Loto, ou voir ma banquière comme Anaïk.

Et ce n’était pas au menu, mais tant pis, j’ajouterai ma réponse à la dernière question du questionnaire de Proust, « Si Dieu existe, qu’aimeriez-vous qu’il vous dise ? » : « Entre, la cuisine est toute équipée ! »

Facebook
Twitter
Google + E-mail