Il ne faut pas confondre persil tubéreux et panais !
J’aime bien acheter des panais lorsque j’en trouve chez mon marchand de légumes. Leur petit goût sucré, mélange de carotte et de navet, n’est pas désagréable. Ils se conservent bien au frigo et se prêtent à de multiples préparations (gratins, dans des plats en sauce…)
Mais ce coup-ci, en passant à la caisse, Nabil m’avertit : "Attention ! C’est pas du panais ça… c’est trop petit ! Devine… c’est la racine d’une plante aromatique…"
Et votre serviteur "Chouette ! Du persil tubéreux ! Depuis le temps que je voulais en goûter !!!"
Persil tubéreux, avant la corvée d’épluchage
(je lis quand même le journal avant !)
Epluchure aussi simple que celle des panais… mais une odeur un peu piquante se manifeste rapidement… comment dire :"Ca sent le Moyen-Age !!!"
C’est pas celui de la pub La Laitière non mais ! On imagine tout de suite ce légume dans le pot de bouillon quotidien de nos ancêtres, comme pas mal de légumes oubliés. Ou juste bouilli avec, les jours fastes, un morceau de lard (bon, je suis assez mauvaise en histoire, mais j’espère que vous imaginez le tableau).
Celui-là , tout blanc, a en effet une odeur de céleri-rave, le croquant de la carotte (mais sans le côté juteux)… et un côté "back to the roots" qui n’est pas pour me déplaire. Après analyse par l’Homme et par mes papilles :
Cru : piquant, pointu, sa chair ferme fait de belles lanières. On les imagine en décoration d’un risotto, en contraste croquant sur une viande.. voire mélangé avec d’autres crudités, à réserver à un public un peu averti (genre, qui aime le radis noir)
Cuit : beaucoup plus doux, de la consistance crémeuse du céleri, avec un petit goût de navet et bien sûr, un parfum de feuille de persil froissé. Visuellement, voilà ce que cela donne une fois simplement rôti avec une noix de beurre :
J’essaie toujours une fois "brute" un nouvel ingrédient avant de l’imaginer dans une préparation.
Pour l’huile, à la cuillère, c’est facile ; le vinaigre de riz, tout seul, ce fut plus trash ; heureusement là , la poêlée toute simple était très bonne, relevée de sel, poivre, une pointe de gingembre et une noix de beurre frais.
Le persil tubéreux est depuis revenu dans ma cuisine, mélangé avec d’autres légumes printannier. Avec le grand plaisir de coller les invités qui se demandent quels sont ces étranges petits morceaux de pommes de terre bien parfumés qui sont dans leurs assiettes !