Comment se muscler les bras : la citronnette shake-shake-shake (et mes points communs avec Alexandre Dumas)
Ami lecteur, le titre peut te faire fuir. Ami lectrice, tu constateras aujourd’hui que je ne suis pas qu’une cuisinière mais aussi un peu une pouffe bimbo coquette une fille avec des préoccupations existentielles de fille (et avec l’âge, on en a de plus en plus).
Le spécial Maigrir de Elle vous montre des crèmes et des recettes de cuisine light. Moi je vous propose de faire le dîner ET de muscler votre anatomie, parce que de retour de vacances, je constate que j’ai abusé à Belle-Ile de la Crème de caramel au beurre salé, et comme il fait froid, je veux mettre des trucs avec des manches, et bingo, ça boudine, donc faut muscler tout ça.
Mais revenons à nos moutons : la vinaigrette et ses mystères. La salade en soi, tiens, on en parlera une autre fois.
Il m’a fallu un moment pour réaliser que ma vinaigrette n’était pas traditionnelle. Juste la question d’une copine normande lorsque je suis arrivée à Paris (il y a donc quelques lustres, sachant qu’un lustre c’est cent ans, vous ne serez pas venu ici pour rien) : « normale ou à l’huile d’olive, la vinaigrette ? »
Argh. Parce qu’on peut faire de la vinaigrette avec autre chose que de l’huile d’olive, me suis-je dit. Et pourquoi mettre du vinaigre alors que jusque là j’avais toujours mis du citron pressé ? Beurk. Ca pique, la vinaigrette comme ça. Alors que dans mon esprit, la vinaigrette, ça veloute, ça révèle, mais bon, ça ne doit pas arracher.
Depuis, ma pensée n’a guère changée, mes vinaigrettes citronnettes varient, mais on y trouve toujours les constantes suivantes -dans l’ordre d’apparition :
- du sel, du poivre fraîchement moulu, et toujours mis en premier ;
- parfois, de la moutarde, mais pas toujours ! en général, de la Maille parfumée (une de mes préférées : celle au miel, et très snob, je ne vais qu’à la boutique de la place de la Madeleine)
- de l’acide : du jus de citron, d’orange, de clémentine, de pamplemousse… Du vinaigre balsamique rouge mais plus souvent blanc (je suis du même fan club que AnneE)…
- du gras : de l’huile d’olive, de l’huile de colza, de l’huile de sésame, de l’huile d’olive parfumée au basilic selon la recette de mon idole Jean-Paul, de l’huile à la cardamome que j’ai apprise à faire là, de l’huile à la vanille faite avec la Vanille de Mayotte qu’ils m’ont offerte (ou si j’ai la flemme et pas de stock de l’huile à la vanille du Père Léon, qu’ils m’ont offerte aussi, veinarde que je suis)…
- un truc en plus -toujours !- : herbes fraîches ciselées, épice, tapenade, fruit frais écrasé…. Tout se joue là.
Ma seule constante et flémasserie ultime : je la prépare dans un petit bocal (un petit pot pour Bébé fait l’affaire, et oui parfois Virgile mange un Babybio quand les compotes bios de Maman sont épuisées), ferme hermétiquement et hop, shake-shake-shake, c’est prêt ! De préférence en dansant un peu, ça émulsionne encore mieux la vinaigrette.
Ca doit faire en plus de la gym bonne pour le dessous des bras je pense. Tiens d’ailleurs je devrais en faire 2 à la fois, ca ferait gauche droite en même temps, mieux que le FacialFlex d’Olivia… Donc voilà vos exos pour faire les sauces à mettre sur vos salades : un bocal dans chaque main, et que ca bouge !!!
Les associations qui marchent :
- Jus de clémentine/huile de sésame/coriandre/cacahuètes grillées : merveilleux sur des carottes, tièdes ou râpées.
- Toute simple : citron, huile d’olive, une pointe de curry de Madras. Incroyable avec de la mâche : la poudre de curry transforme votre vinaigrette en vinaigrette à l’huile de noix !
- Testée hier : balsamique blanc, fraise fraîche écrasée, vinaigre de framboise du Père Léon et une pointe de piment d’Espelette. Délicieux avec une bête romaine mais explosif sur de l’avocat.
4 condiments qui changent tout (de gauche à droite) :
Photos : Qualitalia, Melfor, O&Co, LebanonStore.
- Le vinaigre balsamique blanc : chez Qualitalia ou au Lafayette Gourmet. L’essayer c’est l’adopter. Bien plus subtil que son confrère rouge, a little goes a long way, c’est très économique en somme. Perso j’utilise la marque Mussini.
- Le vinaigre Melflor, délicat et léger, presque pas du vinaigre pour moi. Et en plus c’est alsacien et avec un logo délicieusement kitsch.
- L’huile d’olive parfumée aux écorces de citron de chez Oliviers and Co : cadeau de mon éditrice, c’est une merveille pour les amoureux de citron. Une vraie drogue dure que je recommande plus que chaleureusement. Attention, elle n’est pas en vente en ligne -le visuel ci dessus n’est pas correct-, il faut aller dans une boutique, car c’est la variété bio qui est particulièrement impressionnante de saveur
- Les huiles parfumées : à la vanille, à la cardamome… A préparer pour s’amuser et à laisser infuser.
- Enfin, la belle mélasse de grenade, à la fois acidulée et sucrée. Une touche dans la vinaigrette se substitue à l’élément acide (vinaigre, citron) et lui apporte quelque chose de caramélisé. On en reparle bientôt pour une autre recette. Et on en reparle quand je vous ferai la liste de ce que j’ai dégusté à l’Astrance (quand je
veux ai envie prends le tempspeux).
Comment ça, ça fait 5 ??? Parce qu’en plus de faire de la gym anti bras qui pendouillent, faut savoir compter en plus ? et les 3 mousquetaires, ils étaient bien 4, alors, mes 4 armes anti-salade-déprimée seront 5, non mais !!!
PS : l’auteur de ces lignes vient en effet de découvrir que Alexandre Dumas a habité en 1848 dans la même rue qu’elle habite depuis peu. Depuis, elle se la pète grave, parce qu’en plus, Alexandre Dumas est né le même jour qu’elle (et pas l’inverse). Ils semblent avoir en commun : un tour de taille cocasse, un égo démesuré et une propension à parler d’eux à la 3ème personne. Ah, et l’amour de la cuisine aussi, n’est-ce pas.
PS 2 : en relisant je me dis que je me prends pour Jacqueline -une autre de mes idoles- dont, vacances oblige, j’avais raté le post sur les salades. Ce billet lui ressemble un peu, hasard des goûts et des couleurs… En tous cas, je vous recommande cette lecture pour encore plus de salade.
PS 3 : ouah, avez-vous vu le magnifique « Salade de l’Eté 2006 » chez Tiago ? Un régal de mots et de couleurs.
PS 4 : je suis bien partie en vacances et revenue, mais comme je mets deux mois à écrire un post, je pense que vers le mois de novembre, ca devrait être OK pour vous raconter mes découvertes culinaires de l’été. A force de travailler sur les produits de saison, j’en suis tout décalée. La honte.
PS 5 : demain, j’arrête de faire des PS à rallonge, et je fais de vrais post beaux comme des dissertations de khâgneuse. Je dois bien avoir des restes quelque part.