On se lève tous pour Laurence (Salomon) et sa terrine de champignons aux lentillons de Champagne

La première fois que j’ai entendu parler de Laurence Salomon, c’était chez Vanessa : la pissaladière, je peux pas résister.

Malheureusement, j’avais fait la bêtise de laisser la pâte reposer une nuit au frigo, et elle n’en n’a absolument pas besoin, j’avais eu du mal à l’étaler. Mais en grande fan de flocons d’avoine, j’avais persévéré et avec bonheur, cette pâte à tarte est délicieuse.

Je zyeutais donc le livre de Laurence, Fondre de plaisir idéal après les fêtes (parce que la détox avec un demi-ananas…je vais pas y arriver), depuis un bon moment… quand un chèque-cadeau Amazon est arrivé début janvier. Voilà la seule chose que m’a rapporté mon blog… non, quelques assiettes Luminarc aussi, j’oubliais… et surtout, le plus important : un paquet de copines.

Donc, en 2 ans, tous les liens Amazon ont fini par me permettre de m’offrir ce livre. Pas de quoi pavoiser mais après tout, un livre de cuisine pour un blog de cuisine, cela s’imposait (le vice qui finance le vice en somme).

Et pendant que je le lisais -il est arrivé à la maison mercredi dernier-, cherchant les recettes à tester le week-end, Mercotte nous a raconté son déjeuner là-bas (la veinarde), Cléa révélait aux yeux du monde son affection pour ce livre, et nous, on en mangeait à la maison… J’oubliais, Mercotte était accompagnée de Mireille, qui partageait son enthousiasme… Synchronicité ? Empathie ? Phénomène de mode ? Effet post-fête ?

Rares sont les livres où, dès la première lecture l’on pointe une bonne dizaine de recettes : la tarte aux carottes et à la tomme de Cléa m’avait aussi fait de l’oeil, et que dire du pressé d’aubergines, tofu, tomates et basilic, puis de l’émincé de volaille aux courgettes, poivron et gingembre, et aussi des bouchées de canard au pain kamut… Et pour les desserts c’est pas mieux : gâteau mirabelles, noisette et rapadura, gâteau au yaourt de soja et pêches blanches.

Surtout, les conseils sont nombreux, clairs, les conseils pour les néophytes abondent. Les recettes sont assez simples et mélangeables entre elles, une grande souplesse se dégage (autour du principe cru/cuit bien exploité).

Que dire de plus ? Un total plébiscite, grandement mérité. En plus de la recette qui suit, nous avons aussi dégusté une soupe de carottes au curcuma, parfaite, goûteuse, sans une once de crème. J’aime beaucoup les lentillons de Champagne, car ils cuisent vite et ne sont pas farineux, c’est Claire Emma qui me les a fait découvrir, mais je ne les trouve pas très beaux. Cette terrine leur apporte un bel habillage, un réel écrin soyeux (ça y est, je deviens lyrique) et léger. Je sens que cela va devenir même un classique !

Le moelleux chocolat-sarrasin-chicorée est le prochain sur ma liste (d’ailleurs, Maman chérie, n’oublie pas de me porter ton moulin à café électrique la prochaine fois que tu viens à Paris !!!)…

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Terrine de champignons aux lentillons de Champagne

Quasi copiée-collée de Laurence Salomon

500 g de champignons de Paris
75 g de lentillons de Champagne
125 g de fromage de chèvre ultra-frais ou de faisselle de chèvre
3 oeufs bio
2 gousses d’ail
1/2 cuillère à café de baies roses
Quelques brins de coriandre fraiche (ou de persil plat)

Rincer les lentilles, les faire cuire 25 mn à feu doux dans 2 à 3 fois leur volume d’eau, avec une feuille de laurier. Saler légèrement, égoutter.
Rincer rapidos les champignons, les émincer. Les faire suer dans une goutte d’huile d’olive avec l’ail pelé et émincé, leur faire rendre un maximum d’eau (c’est-à-dire : commencer la cuisson à couvert 5 mn, puis faire évaporer en ôtant le couvercle).
Mixer le fromage de chèvre, les oeufs, la moitié des champignons. Ajouter les lentillons cuits et les morceaux de champignons, les baies roses, la coriandre grossièrement hachée, assaisonner (par exemple de gomasio).
Huiler des ramequins (j’ai pu en remplir 6), verser la préparation et faire cuire au bain-marie à 170° pendant 25 mn.

Verdict : très goûteux et léger ! facile à démouler et étonnament joli, avec son petit côté fossile. Mon seul regret, avoir mis des baies roses (qui sont dans la recette originale), je n’ai pas tellement trouvé cela intéressant. Un soupçon de coriandre se justifierait plus. Elle est également délicieuse froide le lendemain.

Qui a dit que tout se passait à Paris ? C’est à moi de regretter d’habiter si loin de son restaurant, j’ai hâte de le tester!

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Le restaurant de Laurence Salomon : http://www.nature-saveur.com/

Son livre : Fondre de plaisir aux Editions Grancher, 35 euros (vite rentabilisé)

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