Les déjeuner de ceux qui travaillent chez eux – Nouilles chinoises à la Ponyo

Ami lecteur qui persiste à passer par ici, gloire et remerciements à toi ! Aujourd’hui, nous allons parler d’un sujet épineux. Que l’on a beau être journaliste culinaire, on ne mange pas toujours bien chez soi.

Parce que ce métier ne consiste pas qu’à boire du champagne en levant le petit doigt et en discutant avec de charmantes attachées de presse et consoeurs du métier (parce que tu comprends, on me dit souvent que les femmes sont journalistes culinaires, alors que les hommes sont critiques gastronomiques, ce qui est toujours agréable à entendre et donne envie de se servir de son soutien-gorge pour aller pocher des oeufs en cuisine).
Parce que souvent, il faut courir partout, répondre à trois coups de fil en même temps, savoir vendre sa plume tout en écrivant ses textes, aller à la pêche au visuel et à l’info. Rien que de normal, à part qu’au lieu d’être dans un bureau, vous êtes chez vous. Sur votre canapé, dans un coin, sur la table du salon, parce qu’il n’y a pas de place pour un bureau (conclusion : il y a des Billy débordantes de livres qui ont envahi toute la maison depuis un an). Absolument plus sportif que l’open space et tellement plus convivial.

Oh, ça a des avantages : parfois, on peut étendre une machine tout en attendant au téléphone, ou ne pas se maquiller avant de répondre à son premier mail à 8h27 exactement, quand BricolBoy et PetitGarçon sont partis à l’école et au bureau. Mais parfois, y’a des inconvénients.

Notamment le souci du déjeuner -quand on a pas un RV à cette heure là, bien sûr. Une technique imparable pour finir un job sur lequel on peine : se donner une matinée pour le finaliser. Et décréter qu’on ne mangera que le travail envoyé. Bilan : hypoglycémie à 14h30 garantie et énervement majeur juré.

Autre technique : préparer ses recettes à tester la veille et les goûter à l’heure du déjeuner. Super pour ne pas manger équilibré : ça fait quelques mois que je me nourris de babas et de yaourts. Hips. Heureusement que je n’écris pas sur la choucroute… (ne jamais dire fontaine pour autant, des fois que Kate Moss se mette à en manger, ça deviendra hype).

Dernière technique : manger les produits que les gentilles attachées de presse auront bien voulu vous faire parvenir. S’il y a des bonnes surprises, parfois, on frôle l’arrêt cardiaque en lisant la composition. Ou le recrachage majeur, en se posant la question : « Mon Dieu, s’ils me rappellent pour savoir ce qu’ils en ont pensé, faut-il dire la vérité (même le chat n’en aurait pas voulu) ou pondérer mes propos ? ».

Problème classique : il est 13h30, vous n’avez pas encore déjeuné, l’option tartines-fruits vous laissera affamé à 16h, que faire ?

Des nouilles, bien sûr. Mais pire que tout : des nouilles à la Ponyo. Et les manger en chantant la chanson, c’est encore mieux.

NOUILLES DE PONYO
20 cl d’eau
1 c. à café de miso en pot (au fond du frigo, se garde trèèèèès longtemps)
1 paquet de nouilles chinoises déjà cuites (honte absolue, mais on les avait achetées sur la demande insistante du Petit Garçon qui voulait manger la même chose que les héros de Ponyo)
1 tranche de jambon (sans conservateur, allez, on en a assez en France…)
1 goutte d’huile de sésame

Faites chauffer l’eau.
Dans un grand bol, déposer le miso. Délayer avec l’eau chaude.
Ajouter les nouilles, couvrir avec une assiette pendant 2 minutes.
Mélanger à l’aide de baguettes, ajouter l’huile de sésame.
Plier la tranche de jambon et déposer sur la soupe de nouilles.

Manger entre deux coups de feu. Pour équilibrer, n’oubliez pas le fruit en dessert… Histoire d’avoir quelques vitamines pour répondre tout l’après-midi avec le sourire à vos clients, éditeurs, rédac chefs bien-aimés, que sais-je…

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