Ma recette qui en jette pour les fêtes : saint jacques à la mimolette, et autres fréchonades
En découvrant le monde culinaire de l’autre côté, j’ai découvert le décalage temporaire permanent.
Il faut penser à Noël en septembre (et encore, dans la presse écrite, on photographie des chapons en plein mois de juillet, et laissez-moi donc en conclure que la légende fait parfois la photo…), faire une overdose de recettes de foie gras en octobre. Conclusion, les fêtes arrivent et j’ai envie d’arracher un oeil au premier qui me parle de saumon fumé et autres marrons glacés. En l’occurrence en ce moment je ne pense -c’est d’une logique implacable- qu’à la Saint-Valentin, et j’imagine que la première bouchée de galette des rois me fera irrémédiablement penser à la cuisine légère du printemps.
Gloups.
Inutile de vous dire que je ne sais absolument pas ce qui sera sur nos tables de fête (juste le dessert quand même, un nougat glacé de Pascale à périr de bonheur, lors du tournage il n’en est pas resté une miette, un authentique régal tout simple à faire) et que l’idée même d’un réveillon me donne des hauts-le-coeur.
Et puis jeudi, une urgence, un déjeuner de presse autour du beurre, cuisiné par Eric Fréchon, le chef du Bristol. (Oui je sais parfois, les urgences sont délicieuses et je n’ai pas à me plaindre).
Tout était bon, délicieux, beurré à souhait (doux, salé, demi-sel, fondu, en crème, en sauce)… Avec la conclusion évidente que le gras, c’est le goût (vous prêchez à une convertie), mais si vous lisez ces lignes, vous savez bien qu’une recette de régime n’existe pas dans ces pages. Le lendemain, je pense que mon sang s’était transformé en crème au beurre, mais heureusement je n’avais pas prévu de prise de sang.
De ce déjeuner j’ai retenu deux plats…
Le premier, d’exquises Saint Jacques -il va sans dire, cuites à la perfection, c’est-à-dire snackées- posées sur un lit de cresson crémeux à souhait, et un océan de beurre noisette au parmesan. Et entre, une lamelle de mimolette vieille, évoquant le corail par sa couleur mais le remplaçant avantageusement.
Epatant, vraiment, et évident. Impossible de ne pas penser à Miss Mimolette qui l’aime tant ! Pour la recette débrouillez-vous, vous avez l’idée, ensuite, à vous de jouer. J’ai depuis ce midi de la mimolette extra-vieille au fond du frigo, qui n’attend que son exécution.
La deuxième, et bien, un Paris-Brest monté sur échasse, de chocolat blanc quand même, qui avait le bon goût d’avoir la taille parfaite pour être englouti d’une bouchée gourmande, sans écoeurer.
Le B n’est pas celui de Brest -rappelle-toi Barbara-…mais du Bristol bien sûr. Vu sa taille, ce Paris-Puteaux remporte haut la main le prix du meilleur Paris Brest dégusté en 2007 (par délicatesse je ne citerai pas les concurrents mais y’avait du beau monde en lice).
Voilà, et pour finir deux petits choses :
– je vous signale le concours de blogs de cuisine chez Marie-Claire, ils ont eu la gentille idée d’être tombés sur ces pages et d’en parler, donc politesse et justice sont faites,
– deux messages en une semaine, ne vous inquiétez pas, il risque juste de neiger…