Salade de blettes et pois chiches à la dukkah inspiration ottolenghienne
La blette, plein de gens n’aiment pas ça. Tant mieux : il y en a plus pour moi !
Étrange légume : certains ne mangent que le blanc, d’autre que le vert. Et dans le Sud, on aime les deux.
On le mange même en tourte sucrée à Nice -et Dieu sait que ça peut être délicieux. Le top, c’est d’aller faire un saut à Gênes, chez Eataly, et ramener une pleine brassée de blettes ligures, aux côtes toutes fines… Ce fut d’ailleurs l’un de mes cadeaux de Noël : j’ai des joies à la fois très simples (de la verdure) et très coûteuses (aller les chercher moi-même en Italie).
Donc, j’aime le blanc ET le vert des blettes -pour être exact, le contraste des deux, surtout- à condition de respecter leur temps de cuisson. Souvent, on trouve une recete pour utiliser uniquement le blanc (ma mère les préparait avec des anchois), et une autre pour le vert (par ici raviolis, cannellonis and co, où la blette supplante l’épinard).
Le secret pour le cuisiner en un seul plat, c’est de les cuire en deux temps : d’abord le blanc, dix à quinze minutes selon l’épaisseur, puis ajouter le vert à la fin, juste pour le tomber. La vapeur réserve souvent la mauvaise surprise d’une surcuisson qui fait pâlir leur joli vert. Je préfère les sauter à l’huile d’olive, mais c’est purement une question de goût.
Pour compléter ce trip méditerranéen, rien de mieux qu’une poignée de pois chiches déjà cuits (vous connaissez mon amour pour eux, c’est pas la première fois que je leur fais un sort). Blettes et pois chiches, on a la bilogie de la côte d’Azur-Ligurie, et pour briser cette logique, un joyeux splash de dukkah, le condiment magique qui nous vient d’Egypte. Le mien venait de Londres, directement de chez Ottolenghi, histoire d’amortir le bilan carbone de mon billet d’Eurostar.
Mélange d’oléagineux et d’épices douces, cette dukkah est LE crunchy-spicy parfait avec l’huile d’olive, qui fait un assaisonnement à la fois bien parfumé et suffisant à lui-même. Facile à faire à la maison -j’avais réalisé avec succès il y a quelque temps la recette de Clotilde, je n’avais pourtant pas résisté à ce joli petit pot, assorti du livre Jerusalem qui rend folles toutes celles qui le feuillètent.
Si vous passez à Londres, allez croquer une assiette de salades gourmandes dans ce micro-salon de thé de Notting Hill. Entre autres, les meilleures aubergines au yaourt que j’ai jamais mangé de ma vie -et Dieu sait que j’aime ce plat. Risque majeur en rentrant : vouloir mettre de la grenade partout -bon, c’était déjà le cas, je suis irrécupérable.
Salade de blettes et pois chiches à la dukkah
1 botte de blettes à feuilles larges (blettes de Lyon)
1 bel oignon (doux des Cévennes ou rouge)
1 boîte de pois chiches déjà cuits
4 c. à s. de coulis de tomate nature
2 c. à s. d’huile d’olive
Jus d’1/2 citron
Origan
1 généreuse cuillère à soupe de dukkah
Pelez et émincez finement le vert et le blanc des blettes.
Faites-les cuire les comme indiqué ci-dessus en séparant bien vert et blanc et en respectant le temps de cuisson.
Pendant ce temps, rincez et égouttez les pois chiches.
Mélangez dans un bol le coulis de tomate, l’huile d’olive, le jus de citron, l’origan et la moitié de la dukkah.
Mélangez blettes, pois chiches et assaisonnement. Dégustez tiède ou froid.
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