Récap’ spéciale fêtes de fin d’année

Je n’ai plus le coeur à cuisiner ces derniers jours. Savoir qu’après avoir fêté la gastronomie, nous allons soit disant vivre dans un pays où je dois payer pour resemer les propres graines des tomates que je fais pousser me coupe l’appétit.

Alors en attendant que ma conscience politico-agricole me laisse en paix -ou trouve un exutoire- voici quand même pour ne pas vous laisser trop longtemps sans grain à moudre une petite récap’ de recettes qui pourraient vous plaire pour les fêtes. Je ne cuisine pas pour ce blog : je vis, je nourris ma famille, donc, je cuisine, et en ce moment, pas de recettes de fêtes bien sûr, puisqu’on y est pas encore ! J’ai parcouru pour vous de vieilles pages -et parfois ri, résistant à l’envie de barrer des phrases ou de caviarder le texte, mais que c’est tentant !- et extrait quelques idées.

En entrée…
Une petite soupe, moi je signe toujours. Truffe, saumon ou foie gras en lichette par-dessus, ça marche à tous les coups. Et ça permet de faire péter la soupière qui moisit au fond du placard -voire de casser son couvercle qui avait traversé les siècles.
Essayez donc la soupe panais-coco-citronnelle de William Ledeuil, à coiffer d’une cuillère d’oeufs de saumon si le coeur vous en dit, ou le cappucino d’haricots coco au gingembre. Vous préférez du froid ? Essayez une salade de coeurs d’artichaut au pois chiches, citron et cubèbe, elle est parfaite avec les poissons fumés. Ou tentez la fameuse salade pétoncles-haricots blancs-épeautre, une vieillerie toujours aussi appréciée ici.

Classique de chez classique, mais qui marche à tous les coups, le foie gras à la vapeur qui reste de loin ma méthode de cuisson préférée (vade retro micro-ondes !), à servir pourquoi pas avec des coings pochés aux épices.

Plutôt qu’un mauvais saumon fumé, préparez un gravlax à ma manière, en prenant un quart d’heure de réflexion devant l’étal pour savoir si mieux vaut-du-sauvage-où-en-sont-les-stocks-ou-du-bio-mais-est-ce-logique-d-élever-du-saumon (ne me remerciez pas, et prenez aussi un paquet de lentilles si la question vous torture trop). Servez avec de vrais bons blinis -dont il faudra que je vous donne une recette- ou à défaut avec ces blinis express qui sont une recette culte -plus personne, même le babysitter des garçons, n’ose ensuite acheter des blinis tout prêt, c’est dire.

En plat
Là forcément c’est moins vendeur et plus cannibale. Pour embaumer la maison, des joues de boeuf à la fève tonka seront les bienvenues. Moins conventionnel, le ris de veau pané : si vous êtes joueur, dites que c’est des nuggets, et attendez qu’on rigole. Une petite touche orientalisante, avec un filet mignon à la grenade pour finir, parfait pour les petites tablées. Si vous avez prévu du saumon (malgré la migraine engendrée devant l’étal du poissonnier), essayez aussi cette technique de cuisson de Patricia Wells, pour lui éviter d’être surcuit.

En desssert
Faites-moi plaisir : allez l’acheter. Faites-vous les ongles pendant ce temps, et demandez aux plus jeunes de dépiauter une grenade pour faire un bol de salade de grenade à la fleur d’oranger. Parce qu’elle symbolise aussi la fraternité et la diversité, il faut vraiment la mettre à votre table. Et en savourer chaque grain.

Pour compléter ces recettes de fêtes, j’ai eu le plaisir d’en imaginer quelques-unes pour Cap’Fruits. Vous retrouverez sur leur site une terrine de queue de boeuf au foie gras et au fruit de la passion, ainsi qu’une mousse de tapioca aux fruits exotiques. Petite précision : je ne touche rien là-dessus, c’est une pure histoire d’amitié qui m’a amenée dans l’aventure.

Et bien sûr, n’oubliez pas le citrate de bétaïne et le Doliprane, en guise de post-dessert.

 

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